dimanche 21 janvier 2007

PARS VITE ET REVIENS TARD


PARS VITE ET REVIENS TARD
Réalisé par Régis Wargnier, avec José Garcia, Olivier Gourmet, Michel Serrault, Marie Gillain, Lucas Belvaux
Genre : policier

Sortie le 24 janvier 2007

Le printemps revient sur la capitale. Pour l’instinctif et taciturne commissaire Adamsberg, l’arrivée des beaux jours n’augure rien de bon et il se méfie de ces montées de sève…
Et à raison, puisque Camille, sa « compagne à ellipses », le quitte. Un vent de malédiction se met au même moment à souffler sur Paris, avec l’apparition de mystérieux chiffres 4 inversés, peints sur les portes d’immeubles, et l’étrange annonce du retour d’un terrible fléau.
Lorsque les premiers corps noircis et nus sont retrouvés, l’inquiétude se fait ressentir et la capitale tremble d’effroi : et si l’épidémie de la peste s’abattait de nouveau sur Paris ?
Gogol, dans Les âmes mortes affirmait que « plus contagieuse que la peste, la peur se communique en un clin d’œil. » Régis Wargnier, le réalisateur d’Indochine, a bien étudié le phénomène et accomplit ici une jolie démonstration sur la propagation de la peur. En insistant sur l’importance de la rumeur. Le poids des média aussi.
En donnant vie à l’intrigue de la romancière, historienne et archéologue Fred Vargas, Wargnier s’est tourné vers le film policier, noir, haletant. José Garcia en commissaire Adamsberg est parfait de justesse, et rend compte de toute la complexité du héros des romans de Vargas. Michel Serrault est touchant comme à son habitude et Lucas Belvaux tire aussi son épingle du jeu en interprétant un second rôle vraiment réussi. Mais de tous les personnages de l’intrigue, le plus fascinant reste Paris. Capitale personnifiée dans le film, la ville est sublimée et prend vie sous nos yeux. Magnifique.
Au final, un film sombre, âpre…l’univers du polar dans toute sa splendeur !
Et pourtant, l’intrigue laisse à désirer. Du Vargas simplifié dirons-nous…on regrette surtout ces malheureuses scènes explicatives finales, qui trahissent un manque de subtilité dans la narration. On entre alors dans le surjoué et la performance des acteurs laisse sérieusement à désirer. Dommage…

Le Site officiel


VG

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